L’impact d’un printemps tardif, froid et pluvieux sur les parasites


24 mai, 2011
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Le mois de mai tire à sa fin et il passera à l’histoire pour une foule de raisons. Le soleil a rarement été aperçu, les vents frais de l’Est ont été fréquents et les inondations qui perdurent nous rappellent qu’il a plu abondamment. Quel impact cela peut-il bien avoir sur les insectes et que prévoir pour la saison estivale qui s’en vient? ...

L’impact d’un printemps tardif, froid et pluvieux sur les parasites

Le mois de mai tire à sa fin et il passera à l’histoire pour une foule de raisons. Le soleil a rarement été aperçu, les vents frais de l’Est ont été fréquents et les inondations qui perdurent nous rappellent qu’il a plu abondamment. Quel impact cela peut-il bien avoir sur les insectes et que prévoir pour la saison estivale qui s’en vient?

L’apparition des parasites domestiques habituels est décalée de 3 semaines à 1 mois au moins par rapport à l’an dernier qui nous a donné un printemps hâtif et ensoleillé. Les fourmis gâte-bois sont demeurées à l’intérieur des résidences, faute de nourriture à l’extérieur car les feuilles tardent à s’épanouir dans les arbres où elles y chassent les chenilles. Par contre, des fourmis ailées en essaimage (chez les fourmis, les mâles et femelles ailées se rassemblent en essaim pour l’accouplement. Il est courant de voir des goélands qui s’en nourrissent voler de façon circulaire au travers de cet attroupement) ont été observées à la fin de la semaine dernière. Quant aux fourmis brunes des champs, celles qui font de petits cratères sablonneux, elles commencent à peine à se manifester dans la région de Québec.

À cause des pluies abondantes, il est clair que les moustiques auront l’embarras du choix pour trouver des sites de pontes car les mares et l’eau stagnante sont légions. Ils devraient donc être très nombreux cet été. Il risque d’en être tout autrement pour les perce-oreilles car le taux de noyade chez les œufs et les jeunes sera probablement élevé. La femelle pond ses œufs dans le sol au printemps et il y a fort à parier que la submersion aura fait son œuvre dans plusieurs cas.

Enfin, les guêpes n’ont pas eu des conditions gagnantes en ce printemps sombre. Les reines devront prendre les bouchées doubles afin que les premières ouvrières viennent leur prêter main forte pour agrandir le nid. À moins d’un revirement majeur, il ne serait pas surprenant de les voir en moins grand nombre cet été.

Nous prenons toujours un risque en faisant ce genre de prévisions car les insectes sont des êtres vivants. Il y a donc énormément de facteurs qui peuvent influer sur l’intensité de leur présence et le niveau des populations. Cependant, notre «coup de dés» est basé sur des données précises de leur biologie et de leurs habitudes.

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